mercredi 10 décembre 2008

Circuit familial

Bien des changements sont intervenus dans la cellule familiale depuis le fameux «Familles, je vous hais » lancé par Gide. Aujourd’hui la famille, plus réduite favorise l’épanouissement de ses membres et, surtout, elle se tourne, vers l’avenir, ayant abandonné les déterminismes qui la contraignaient à perpétuer le passé faisaient d’elle une «cellule sociale ».
Il semble que la famille conjugale ait toujours existé, même dans les sociétés où des règles sur le était en vigueur. On peut distinguer trois grands types de familles conjugales : la monogamie qui est la plus répandue et qui consiste à n’épouser qu’une seule femme, la polygamie qui accepte plusieurs épouses et plus rare la polyandrie qui consiste en un foyer composé de plusieurs maris.famille
La famille présente des caractères différents selon les époques, les peuples, les structures sociales et les religions. Pendant l’Antiquité la famille, beaucoup plus nombreuse que de nos jours, était composée de plusieurs générations vivant sous le même toit. L’homme le plus âgé, assumait aussi des fonctions religieuses et juridiques. Chez les Romains, la famille, qui rassemblait dans une même habitation le père et les enfants mariés, englobait également les « clients » et les esclaves. L’autorité du pater familias, c’est ainsi qu’on appelait le chef de famille, était très grande, surtout durant la période républicaine. Les enfants lui devaient une obéissance absolue. Il était le seul propriétaire de tous les biens, dont ses enfants ne pouvaient disposer qu’à sa mort.
L’avènement du christianisme eut pour conséquence une reconnaissance du rôle de la femme dans la famille. Mais l’autorité du père, aussi bien en ce qui touchait le patrimoine familial que les enfants, demeura prédominante. Au Moyen Age, et durant les siècles suivants, la famille resta la base de l’organisation sociale de l’Etat : elle désignait la classe à laquelle appartenait l’individu. Si elle concernait un noyau familial plus restreint, parenté vivant sous un même toit des ressources du chef de famille et sous la direction de ce dernier, l’autorité du père restait incontestée.
A la suite des mutations qu’entraîna la société de type industriel et urbain, la famille moderne s’est rétrécie, en même temps que disparaissait l’enracinement au sol par la propriété foncière. La famille déterminée par une lignée, transmission des biens et des traditions, composée de l’ancêtre, des fils mariés, de leurs femmes et de leurs enfants, a fait place à la « famille nucléaire », tournée vers l’avenir, réduite au seul couple et à ses enfants. Les liens consanguins cèdent le pas aux liens affectifs.
Par rapport au Code civil de 1804, de profondes transformations sont intervenues par suite du changement du mariage lui- même, de la valorisation de la femme et de l’enfant, et de la modification des patrimoines, dont l’élément essentiel est constitué, à présent, par les revenus du travail. La situation de la femme s’exprime par une autonomie et une égalité de plus en plus grande (droit de vote, droit au travail, résidence du couple fixée d’un commun accord, autorité parentale substituée à l’autorité paternelle). D’où une plus grande solidarité entre les époux et une autonomie plus grande du couple au sein de la famille au sens large, et de la société.
L’Etat moderne s’efforce de démocratiser la famille et d’opérer une redistribution au profit des couches les moins favorisées. La législation actuelle, s’adaptant à la situation de fait de la famille moderne, va vers une reconnaissance complète de l’égalité des époux. Au centre de la vie familiale se trouve le mariage, que la loi réglemente de façon précise, fixant sa validité et les devoirs qu’il entraîne, aussi bien entre les époux qu’à l’égard des enfants.
Les parents ont de nombreuses obligations envers les enfants : ils doivent subvenir à leurs besoins, leur donner une éducation dans les livres, leur permettre d'avoir des loisirs ( Lieninformatique, danse country, sport, etc) de leur donner les moyens d'accéder à un emploi comme en passant le permis voiture. Mais ils ont aussi des droits, parmi lesquels celui d’être aidés économiquement quand ils en ont besoin. Le droit aux aliments est l’une des principales conséquences économiques du lien familial. Cette obligation concerne les enfants, mais aussi les époux entre eux, même dans le cas où ils vivent séparés. Les membres de la famille doivent également aider celui d’entre eux qui, du fait de l’âge ou de la maladie, ne peut se procurer le nécessaire pour vivre.
Dans le domaine social, l’Etat fait beaucoup pour les familles, en particulier pour les familles nombreuses : dégrèvements fiscaux, tarifs réduits sur les transports, bourses d’enseignement, création, malheureusement insuffisante, de crèches, d’écoles, de dispensaires. Les allocations familiales, enfin, apportent un complément à la part du budget familial consacrée aux enfants.